Vous envisagez de vous lancer dans la grande aventure de l’entrepreneuriat ? Mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Sachez que vous n’êtes pas le seul à vous heurter à une telle situation. C’est d’ailleurs pour cela, que ce guide propose de découvrir explicitement toutes les démarches à suivre pour la création d’une entreprise, de la pose d’une première pierre jusqu’à l’édification de votre empire.
Plan de l'article
Démarche préliminaire pour la création d’entreprises
Il existe plusieurs démarches préliminaires qui précèdent la création d’une entreprise. Afin de garantir la viabilité et la faisabilité de votre projet sur le long terme, il est nécessaire de suivre toutes les étapes ci-dessous indiquées.
A lire aussi : Comment le plastique est devenu le leader du packaging
Trouver une idée d’entreprise.
L’affirmation selon laquelle savoir comment créer une entreprise serait inné, et que certaines personnes seraient faites pour devenir entrepreneur tandis que d’autres non, est une idée reçue sur l’entrepreneuriat. Cette supposition mensongère conduit bon nombre d’entrepreneurs à leurs pertes, et empêche de nombreuses autres personnes de s’aventurer dans le domaine.
Il n’y a aucun destin dans le monde des affaires. Ceux qui réussissent le font non parce qu’ils sont prédestinés à cela, mais parce qu’ils ne se sont pas lancés tête baissée. En effet, créer une société nécessite un travail de réflexion en amont qui se déroule en plusieurs étapes.
A lire aussi : Le guide complet pour créer votre franchise Donuts en France
Dénichez les opportunités
Commencez par réfléchir au concept de votre entreprise. Définissez son nom, son image, les produits qu’elle propose, sa décoration intérieure et sa particularité. Vous êtes à l’étape préparatoire, donc il est important de laisser parler votre imagination. En d’autres termes c’est l’occasion d’exprimer votre créativité. Toutefois, il y a une ligne directrice. Le concept que vous choisissez pour votre entreprise doit correspondre aux attentes de vos potentiels clients. Si votre idée ne crée pas de la valeur pour les consommateurs, elle ne vaut pas d’être concrétisée.
Au lieu de cela, identifiez d’autres opportunités d’entreprise. Pour ce faire, vous devez être assez curieux. Intéressez-vous à ce qui se passe dans d’autres pays afin de les adapter à votre clientèle en France. Énumérez les éventuels problèmes que vous pourriez rencontrer si vous adoptez une idée, et pensez à les solutionner.
Un bon projet d’entreprise n’est pas forcément celui qui rapporte le plus d’argent. Axez votre réflexion sur les opportunités qui vous feront également gagner du temps et de l’énergie.
Étudiez le marché
Afin de vérifier la faisabilité et la viabilité de votre projet d’entreprise, vous devez étudier le marché. Cette opération vous permettra de récolter une série d’informations précieuses dans votre domaine d’activité, mais aussi d’identifier vos concurrents et de déterminer le profil de vos potentiels clients ainsi que leurs attentes.
Pensez à protéger votre idée d’entreprise
Vous souhaitez parler de votre projet autour de vous ? Ce n’est pas une mauvaise idée. Toutefois, il faut faire attention à vos interlocuteurs. Parler de votre projet peut vous permettre de recueillir les réactions de vos potentiels clients. Mais cette manœuvre peut aussi s’avérer dangereuse puisque votre idée risque d’être volée par des personnes peu scrupuleuses.
L’idéal serait d’exprimer votre projet après avoir concrétisé quelques étapes. Cela vous donne une longueur d’avance sur les personnes qui seraient tentées de vous piquer votre idée. En vérité, il n’y a aucune façon d’empêcher que cela arrive une fois que le public est en contact de l’information. La loi ne protège votre idée que si elle est matérialisée. Cela peut être réalisé à travers une marque, un modèle ou un brevet.
Dès lors, pour garder votre projet à l’abri des tricheurs, vous devrez effectuer les démarches auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).
Définir son projet de création
La validation de votre projet est l’étape suivant la définition d’une idée globale d’entreprise. Elle prend en compte la rédaction d’un business modèle, mais également des essais sur le marché.
Définissez votre business modèle
Le business modèle est le socle du business plan. Il permet de définir le concept de votre entreprise. Concrètement, à travers ce document, vous allez expliciter la façon dont vous allez développer votre structure.
À ce titre, les informations suivantes doivent s’y figurer :
- Votre offre ;
- La valeur ajoutée offerte aux consommateurs ;
- Les canaux publicitaires ;
- La rentabilité financière de votre projet ;
Cette liste n’est pas exhaustive.
Testez votre idée
Il n’y a pas d’autres façons de vérifier la faisabilité de votre business modèle, que de tester votre idée. Le but de cette manœuvre est d’appréhender la réaction des consommateurs en faisant des essais sur un échantillon de personnes. Celles-ci doivent caractériser votre future clientèle.
Pour mener à bien cette phase d’essai, vous pouvez soit utiliser la méthode du Proof of concept qui consiste à effectuer une série d’analyse pour vérifier la performance de votre idée, soit utiliser la méthode du Minimum viable product. Cette dernière formule consiste à lancer votre produit sur le marché afin de voir la réaction des consommateurs.
Si le retour est négatif, des améliorations doivent être apportées le plus rapidement possible. N’oubliez pas que vous êtes encore dans la phase préliminaire, jusque-là, votre entreprise n’est pas encore créée, alors c’est toujours l’occasion de penser à d’autres projets si l’actuel ne fait pas vraiment l’unanimité.
Trouver vos premiers clients
L’étude du marché vous a permis de déterminer le profil de vos potentiels clients. Maintenant, vous devez trouver un moyen d’entrer en contact avec ceux-ci. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à vous. On commence par les méthodes traditionnelles qui consistent à utiliser son cercle familial ou ses relations pour aller au contact des consommateurs.
Cette stratégie vous permet de créer rapidement un réseau de clients fidèles, mais l’audience n’est pas importante à ce niveau. Vous pouvez accompagner cette formule du bouche-à-oreille qui permettra de toucher d’autres clients.
Avec le développement du numérique aujourd’hui, vous avez l’occasion d’utiliser les réseaux sociaux pour trouver des clients.
Rédiger un business plan
La rédaction d’un business plan est une étape importante de la création d’entreprises. Le plan illustre la stratégie de votre entreprise, mais révèle surtout l’aspect financier de celle-ci. Déjà en lisant ce document on doit être en mesure de déterminer la rentabilité de votre société, sur le court, le moyen et le long terme.
Présentez votre projet et votre équipe
Afin de mettre en confiance vos interlocuteurs sur la viabilité de votre entreprise, vous devez expliciter votre projet de création d’entreprises à travers la présentation de votre équipe.
Présentez la stratégie de financement de votre entreprise
Il est impossible de créer une entreprise sans penser au financement, c’est pourquoi le business plan statue également sur cela. Si le projet est bien conçu, cela encouragera les institutions financières à faire le pari. C’est dire que la pertinence de votre plan déterminera si oui ou non vous méritez un prêt.
Stratégie fiscale
Le business plan comporte également le régime fiscal de votre future entreprise. Sachez en effet que tous les régimes fiscaux ne peuvent pas être adaptés à votre projet. Renseignez-vous donc avant de faire votre choix, car la viabilité de votre structure en dépend.
Démarches administratives pour la création d’entreprises
Après la conception du projet, concentrez-vous désormais sur les formalités administratives qui vont vous permettre de le concrétiser.
Choisir le statut juridique de son entreprise
C’est la première démarche administrative de la création d’entreprises. Le choix d’un statut juridique détermine les autres étapes à suivre pour finaliser la création d’entreprises.
Si vous ne savez pas quel statut juridique choisir, pensez à rassembler le plus d’informations possible sur tous les statuts juridiques. Cela vous permettra d’appréhender les avantages et les inconvénients de chacun d’eux.
Les entreprises individuelles
Les entreprises individuelles offrent la possibilité à tous les individus qui le souhaitent de se lancer en solo. En optant pour cette forme d’entreprise, vous pouvez adopter le régime simplifié de la micro-entreprise.
L’entreprise individuelle
L’Entreprise individuelle (EI) est une forme d’entreprise ayant à sa tête une seule personne. Celui-ci ne répond devant aucune assemblée et détermine à lui seule la ligne directrice de la structure. Si plusieurs personnes tendent à les confondre, l’EI n’a que très peu de choses en commun avec les sociétés unipersonnelles.
L’entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique et par conséquent, ne dispose pas de capital minimum. L’entrepreneur n’étant pas dissociable de son entreprise, il partage son patrimoine avec celle-ci. Conséquence, si la société est en faillite, son gérant aussi l’est.
Heureusement, la loi prévoit dès le 14 mai, une séparation du patrimoine personnel, du patrimoine professionnelle en entreprise individuelle, ce qui offrira la possibilité aux gérants d’EI de protéger leurs biens.
L’auto entreprise
L’auto entreprise n’est pas à proprement parler une forme juridique. Il s’agit en quelque sorte d’un régime alternatif à l’EI. Il n’y a donc que très peu de différences entre ces deux statuts. En effet, contrairement à l’EI, les obligations comptables et fiscales de l’auto entreprise sont allégées.
Le respect des certains plafonds est prérequis pour souscrire au statut particulier de l’auto entreprise. Notamment, votre chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser :
- 176 200 € (Hors Taxe) pour les activités d’achat-reventes ;
- 72 000 € (Hors Taxe) pour les activités de prestations de services.
En ce qui concerne la TVA, le régime de franchise en base est celui imposé à l’auto-entrepreneur.
Les sociétés commerciales
Ici, vous pouvez opter soit pour la SARL (EURL pour les personnes seules) soit pour la SAS (SASU pour les personnes seules).
SARL et EURL
La SARL se définit comme une société à responsabilité limitée. Lorsqu’elle comporte un associé unique, on l’appelle entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Quel que soit le statut que vous choisissez, la principale caractéristique de ce type d’entreprise est qu’elle représente une personne morale dissociable de l’associé.
Les responsabilités de celui-ci sont donc limitées sur la société. Ce qui est avantageux, puisque son patrimoine et celui de son entreprise sont parfaitement distincts. Pour cela, un dépôt de capital social est nécessaire avant la création de l’entreprise.
SAS et SASU
Tout comme la SARL et l’EURL, la SAS et la SASU sont une seule et même forme de société. Seulement le nombre d’associés détermine la dénomination. La SAS est une société par actions limitée, tandis que le SASU est une société par actions limitée unipersonnelle (avec un seul associé).
L’extension du SASU vers la SAS se fait automatiquement dès lors qu’un nouvel associé est ajouté au projet. Comme la SARL, la responsabilité des associés est limitée au montant de leur apport dans la société. Ils ne sont tenus en aucun cas responsables des dettes de la société et ne peuvent donc pas les régler personnellement.
Par ailleurs, il est important de préciser que si vous souhaitez créer une entreprise immobilière, le statut juridique adopté est différent de ceux sus-cités. La Société Civile Immobilière est la forme juridique qui s’applique aux entreprises immobilières.
Autres formalités administratives pour la création d’entreprises
Les autres formalités administratives dépendent en grande partie de la forme juridique de votre entreprise.
Entreprise individuelle
Les formalités de création d’une EI ne sont pas compliquées. Pour commencer, l’entrepreneur doit déclarer l’activité qu’il compte exercer auprès du CFE (Centre des formalités des entreprises compétent).
Voici les pièces à joindre à cette déclaration :
- Un Justificatif de domicile (facture d’électricité ou d’eau du dernier trimestre, la quittance du loyer est aussi acceptée)
- Une déclaration de non-condamnation ;
Enfin, vous devez ajouter une déclaration d’insaisissabilité.
Société commerciale
Les formalités administratives de la création d’une société commerciale sont diverses. Premièrement, il faut rédiger les statuts de l’entreprise. Ensuite, déposer le capital social à la banque ou auprès d’un notaire. Après cette étape vient celle qui consiste à la publication d’une annonce légale dans un journal habileté.
Enfin, vous devez constituer un dossier à déposer au greffe du tribunal de commerce. Ce dossier doit comprendre des éléments justifiants que toutes les précédentes étapes ont été respectées.