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La Maison dans sa Région » : la Baie de Somme !

En ce mois de décembre, Maison & Travaux met à l’honneur dans la rubrique « La Maison dans sa Région » la Baie de Somme !

Royaume de nature où s’unisse fleuve et mer, la Baie de Somme est située au nord de la France sur les bords de la manche. Le Crotoy, Saint Valéry sur Somme, Mers les Bains, Ault, Amiens : un patrimoine architectural qui oscille entre fantaisie balnéaire et réalisme picard pour vos séjours à la mer !

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En effet, l’architecture de cette région se caractérise par 2 aspects très différents: la fantaisie coté littoral et le réalisme via le bâti picard coté terre.

Côté littoral et stations balnéaires

COTE LITTORAL,l’architecture des stations balnéaires témoigne d’un passé plus prospère et joue du charme nostalgique de la belle époque des premiers bains de mer.

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– Mers-les-Bains , un florilège d’architecture balnéaire: En front de mer et en centre ville, entre 1810 et 1850, c’est plus de 300 villas qui déclinent une profusion de styles et d’ornements, briques émaillées, bow-windows aux couleurs toniques, toitures débordantes, balcons en fer forgé, faux pans de bois.

– Saint-Valery-sur-Somme, un patrimoine hérité d’un âge d’or avec une architecture cossue : Héritage d’un passé de riche port de commerce, les maisons bourgeoises et d’armateurs de Saint-Valery sont à mi-chemin entre la maison de maître et l’hôtel particulier.

– Le Crotoy, un habitat modeste mais modulable : Le bâti type est la maison de pêcheur, une bâtisse de plain-pied élevée en double mitoyenneté. Comme ses consœurs plus riches (maisons bourgeoises, villas balnéaires…), elle est édifiée en briques (l’argile abonde dans la baie). Dotés d’une seule pièce d’habitation (20 à 25 m2), ces modestes logis ont souvent été regroupés (par deux ou trois) pour accroître la surface habitable. Depuis les années 60, un étage les rehausse tandis que le comble est ajouré d’une lucarne en bâtière.

– Amiens, la belle picarde au fil de lot : Surnommé la « Venise Picarde » !
Amiens, capitale de la Somme, domine un lacis de 300 hectares de marais et d’îlots. Face à la plus vaste cathédrale de France, le pittoresque quartier Saint-Leu aligne d’anciennes maisons de torchis habillées de bardages. Huit siècles durant, Sain-Leu résonna des bruits d’une intense activité textile. Tous les métiers liés à l’eau s’y pressaient (tisserands, foulons, teinturiers…). Bombardé, abandonné, menacé de démolition, il a retrouvé ses charmes dans les années 90 et attirent les amateurs d’histoire comme de détente.

Coté terre esprit traditionnel

COTE TERRE, l’arrière-pays quant à lui est empreint d’un esprit traditionnel entretenu grâce aux savoir-faire d’artisans passionnés. Le charme de l’architecture doit beaucoup à la pluralité des matériaux : craie, brique (brute ou vernissée), silex, pans de bois, torchis…, qui s’associent parfois pour former d’étonnantes marqueteries minérales. Exposées aux pluies océaniques, les maisons du littoral reposent sur un soubassement souvent peint d’une couche de goudron. Noir, rouge-brun ou gris-bleu, il forme un repère horizontal très graphique.

Jusque vers 1930, la plupart des fermes étaient bâties en torchis, une terre argileuse prélevée à même le sol que l’on mêlait de paille d’orge ou d’avoine, et que le maçon projetait en forte épaisseur dans le pan de bois. Après séchage, les murs étaient protégés des intempéries avec un lait de chaux ou un enduit de terre fine, de chaux et de paillettes de lin.

Réalisée avec les ressources locales et un sens de l’économie, cette architecture « écologique avant l’heure » disparaît cependant. Laissées sans entretien, nombre de fermes tombent en ruine ou sont démolies. Restaurées avec des matériaux compatibles, elles offrent pourtant bien des avantages liés aux qualités isolantes et hygrométriques du bois et du torchis.

Le « clin picard» – Dans ce pays pauvre en pierre à bâtir mais riche de forêts et de terre argileuse, la technique du pan de bois a prospéré jusqu’à la fin du XIXe s. La région est humide. D’où l’importance de l’essentage. Posé à l’horizontale ou à la verticale, cet habillage de bois protège le colombage et le torchis des intempéries mais permet la ventilation des murs.
Le « clin picard » recouvre ainsi le soubassement ou toute la façade, une partie ou la totalité du pignon. Tout un art peaufiné par l’aspect des lames laissées naturel, tantôt peintes ou lasurées.

Si vous souhaitez en connaître davantage sur les spécificités architecturales de cette région, n’hésitez pas à consulter notre magazine Maison&Travaux de décembre.